La basse-cour de la poule pondeuse

Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants

La poule pondeuse déménage 17 avril 2008

Filed under: Uncategorized — poulepondeuse @ 9:53

Après une période d’essai comme blogueuse, la conclusion est très positive. J’ai donc décidé de migrer chez moi, avec mon nom de domaine. La gestion du blog pourra être plus souple et je devrais pouvoir mettre en place une newsletter par e-mail pour ceux et celles que ça intéresse.

En pratique, vous pourrez retrouver l’intégralité des articles et commentaires publiés ici (et bien sûr plein de nouveaux) sur http://www.poule-pondeuse.fr

Par contre il ne faut plus poster de commentaires ici ou ils y resteront ! Je vais supprimer l’option mais apparemment il faut le faire article par article, ça risque de prendre un peu de temps.

Si vous êtes abonné par RSS, le transfert devrait se faire tout seul, mais n’hésitez pas à vérifier au cas où. Et s’il vous plaît soyez indulgents sur la présentation car c’est encore en travaux.

Prochainement, sur http://www.poule-pondeuse.fr :

  • La poule accoucheuse viendra nous faire profiter de ses lumières pour une série de billets sur la péridurale, et ensuite sur l’épisiotomie
  • Un bilan sur un mois de couches lavables
  • Des idées de lecture
  • Et toujours des tas de conseils, de trucs et de tests
 

France vs. USA

Filed under: Allaitement,Grossesse — poulepondeuse @ 3:20
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J’ai vu hier sur Babble (souvenez-vous) un article intitulé C’est bon ? An expat fact-checks France’s rep as a parenting paradise (c’est-à-dire Une expat vérifie la réputation de la France comme paradis des parents). Donc apparemment pour les Américains (ou plutôt les Etatsuniens devrais-je dire) la France est un paradis pour les femmes enceintes et les jeunes parents (un peu comme les Pays-bas en matière de naissance pour nous…). Notre réputation là-bas est telle que si on en croit l’auteur, les livres sur la maternité ne devraient contenir qu’une seule ligne : « Epousez un Français ». J’ai trouvé très intéressant de nous voir par le bout US de la lorgnette.

Voici les principaux avantages que nous aurions et que nos amies outre-Atlantique nous envient :

  • Vin et fromage enceinte : Officiellement, ni le vin (ou aucune autre forme d’alcool d’ailleurs) ni le fromage au lait cru ne sont recommandés pendant la grossesse. Mais autant il y en a certaines (comme moi) qui suivent scrupuleusement les recommandations sanitaires (m’en fous j’aime pas le fromage), autant l’ambiance générale reste encore assez cool sur le sujet, ou au moins plus cool qu’aux US. Apparemment là-bas prendre un coca light enceinte revient à s’exposer à la vindicte publique, à cause de… la caféine ! Donc nous sommes probablement juste un peu moins parano sur le sujet. Et je passe sur la pression insupportable qu’on met sur les femmes enceintes pour qu’elles aient la silhouette de Kate Moss pendant et après la grossesse (ça mérite un billet à part !).
  • Crèche gratuite : Là l’auteur n’a pas d’autre choix que de reconnaître une vaste part de mythe sur ce douloureux sujet. Les places en crèche ne sont pas nombreuses, et on se précipite sur n’importe laquelle parce que de toute façon il n’y en a pas d’autre, alors qu’apparemment les US moms visitent un certain nombre de lieux pour choisir celui qui leur semblera digne d’accueillir leur progéniture. Par contre il est clair que la maternelle -gratuite tant que vous allez dans le public- a peu d’équivalents dans le monde (et aucun aux US). A cette occasion, on découvre qu’aux Etats-Unis on commence le pot vers 3-4 ans plutôt que 2 ans – 2 ans 1/2 comme chez nous (d’ailleurs je crois qu’à l’inverse la grossesse dure 40 semaines contre 41 chez nous, comme quoi…).
  • Enfants bienvenus : Apparemment en France les enfants sont bien accueillis dans les restaurants et mariages, et il est de bon ton d’aller partout avec eux. Pour les mariages, je suis tout à fait d’accord (au passage, petit débat pour les commentaires : est-il acceptable de donner le sein à l’église ?), pour le reste il me semble que la réalité est plus nuancée. Et je ne pense pas que l’auteur ait jamais essayé de prendre le métro avec une poussette… En plus, si on en croit cette expat au Texas (mais depuis de retour à Paris), aller au ciné avec 3 enfants dont un bébé aux US : peace of cake !

Je rajouterai qu’apparemment aux Etats-Unis il y a une vraie controverse sur l’allaitement en public, un peu/beaucoup hypocrite, du genre « Couvrez ce sein que je ne saurez voir ». Diverses solutions allant de ridicules à franchement pénibles ont été proposées pour calmer les puritains : allaiter aux toilettes ou dans un local prévu à cet effet (en général un grand placard…), porter une sorte de couverture/tente/burqa pour étouffer gentiment l’enfant qui tète, ou encore se promener avec des biberons de lait maternel tiré (tellement pratique !). Une mère a même été virée d’un avion car elle refusait d’allaiter dans les toilettes. Autant vous dire que l’affiche de J’ai toujours rêvé d’être un gangster n’aurait probablement pas fini dans tous les couloirs de métro/abribus là-bas.

Et ne parlons pas des coûts médicaux : là encore, après avoir lu notre (ex)Texane, vous trouverez très raisonnables les dépassements d’honoraire de votre toubib…

Hum je réalise que mon billet risque de passer pour de l’anti-américanisme primaire, ce qui n’était pas vraiment mon intention ! J’aimais beaucoup d’ailleurs le blog de la Desperate housewife du Texas, qui donnait une vision très nuancée de ce pays (malheureusement elle ne publie plus beaucoup depuis qu’elle est rentrée à Paris), et je vous invite à faire un petit tour dans les archives. Et puis c’est eux qui ont fait Babble, après tout.

 

La tototte : amie ou ennemie ? 16 avril 2008

Toute personne sans enfant s’est déjà trouvée face au tableau suivant : un bambin de 2-3 ans, tétine à la bouche, marmonnant quelques mots incompréhensibles. Il fait alors tomber la tétine, et s’ensuit une crise terrible jusqu’à ce qu’il retrouve enfin sa tototte chérie. La personne se fait alors un serment solennel « Jamais mes enfants n’auront de tétine ! Pauvre gosse, ses parents sont vraiment trop nuls (et apparemment n’ont pas lu Aldo Naouri) ». Ce que cette personne ignore, c’est que pour la plupart, les parents de cet enfant s’étaient AUSSI fait cette promesse solennelle. Alors, que s’est-il passé ?

Un nouveau-né est un petit être fragile. Son système nerveux notamment est immature, et ne lui permet que peu de relativiser, ou de se dire « ça ira mieux plus tard », s’il a un quelconque désagrément (mal au ventre, faim, un orteil qui gratte, peur de rater la Star Ac’ ou que sais-je). De plus, bien qu’il ait des compétences incroyables, il n’a que peu de moyens de se réconforter tout seul. Et parfois -une fois ses besoins de base satisfaits- même les bras aimants de ses parents ne suffisent pas à le réconforter. La seule solution est alors la succion dite non nutritive, c’est-à-dire le fait de téter sans manger. C’est d’ailleurs souvent utilisé en néonatologie pour soulager les bébés pendant les soins et éviter de les abrutir de médicaments analgésiques.

Comment alors satisfaire ce besoin de succion non nutritive ? A ma connaissance il y a quatre possibilités :

  • donner le sein
  • donner son petit doigt (ou celui du papa, pas de raison que ce soient toujours les mêmes)
  • donner une sucette/tototte/tétine/tututte/tutte/lolette
  • l’enfant prend son pouce

Chacune de ces méthodes a ses avantages et ses inconvénients, mais pour la dernière il est très rare qu’un poussin y arrive avant deux mois, et il faut généralement compter quatre-cinq mois. Donc elle ne s’applique pas dans les premiers mois, là où le besoin de succion est justement le plus intense (peu à peu les bébés arrivent mieux à se réguler, à relativiser, et à trouver d’autres sources de réconfort/distraction). Et si vous n’allaitez pas, la première méthode est a priori exclue.

Le sein : La stimulation quasi-permanente du mamelon assure une bonne production laitière (cette situation n’est cependant pas souhaitable pour tout le monde, rappelez-vous), et la succion du sein est la plus favorable au développement bucco-dentaire. Et on ne risque pas de confusion sein-tétine. Sans compter que c’est à peu près l’idéal en termes de germes et de maladies. Le facteur limitant est généralement la disponibilité de la mère : non, on n’est pas une mauvaise mère si on n’a pas envie d’avoir un nouveau-né pendu au sein 27h/24. Et si l’enfant doit être gardé, il va probablement falloir trouver une autre solution. Mais ça n’est certainement pas une raison pour jeter la pierre (à grands coups de « quoi ? encore au sein ? » et  » tu te fais littéralement bouffer par ce petit fourbe manipulateur ») à celles qui optent pour cette solution, bien au contraire, c’est d’encouragements qu’elles ont besoin.

Le doigt : a priori ne modifie pas les habitudes de succion de l’enfant. De plus comme cette situation est assez paralysante pour le parent, vous êtes sûr de ne pas en abuser et de ne l’utiliser qu’en dernier recours. Au niveau hygiène, il vaut mieux éviter après avoir changé une roue. Ceci dit, surtout si le poussin est allaité, il est protégé vis-à-vis de la flore de la mère, et si celle-ci échange suffisamment de bave avec le père, cela marche aussi pour lui. Par contre il est déconseillé que d’autres personnes que les parents donnent le doigt.

La sulfureuse tétine (*signe de croix*) : Vous permet de faire autre chose pendant que le poussin tète gentiment dans son coin. Par autre chose je ne veux pas forcément dire surfer tranquillement sur le net et vous faire une French pédicure (quoi que…), mais tout simplement prendre une douche, ou conduire jusqu’à la maison, sans que le poussin s’époumone harmonieusement comme si vous essayiez de lui sortir les yeux à la petite cuillère. Peut aider aussi le poussin à s’endormir tranquillement, parfois plus efficacement qu’une berceuse ou que mille deux cent quarante-trois tours de votre appartement dans les bras. Inconvénients : peut entraîner une confusion de succion et/ou une baisse de lait et mettre en danger l’allaitement. Certains poussins ne veulent pas en entendre parler. Accusée de nombreux maux (otites, caries, dents de travers, troubles du langage…), la réalité est en fait plus nuancée, comme le montrent les recommandations de la Société canadienne de pédiatrie. Autre problème : le poussin qui la perd et vous réveille dix-huit fois par nuit pour que vous la lui remettiez. Le manque de sommeil rend créatif, et des parents ont mis en place des tas de solutions : mettre vingt totottes dans le lit pour que l’enfant en trouve facilement une, mettre la tototte sur un élastique tendu en travers du lit, ou encore cette technique apparemment pas si imparable… Au niveau hygiénique, la tototte peut être lavée et stérilisée sans problème, mais que faire si elle tombe dans le métro et que vous n’en avez pas d’autre sous la main ? (réponse : se promener avec une quinzaine de sucettes sur vous) Et puis soyons francs, les bébés ne sont pas franchement mis en valeur avec cet anneau qui pendouille.

Le pouce/les doigts : Votre poussin a trouvé son pouce ? Personnellement c’est ma solution préférée : il l’a toujours sur lui et sait toujours où le trouver. Au niveau hygiène, on essaie de l’empêcher de manger nos chaussures et c’est déjà pas mal. Principal inconvénient : quand viendra le moment d’arrêter, on ne peut pas le contrôler et décider que maintenant c’est fini (enfin il existe des vernis répulsifs à mettre sur l’ongle, ou des remèdes de grand-mère charmants du style coudre la manche du pyjama…). Et au bout d’un moment apparaît une sorte de bouton à la base du pouce (apparemment ni gênant, ni grave).

Conclusion : que faire ? L’usage de la tétine ne devrait pas être systématique (notamment dans les maternités), et on ne doit pas vous l’imposer. Cependant, utilisée avec discernement, elle peut s’avérer précieuse au quotidien : même la Leche League le reconnaît. Ainsi, si vous allaitez, éviter de la donner tant que le réflexe de succion et la lactation ne sont pas bien établis, et n’hésitez pas à privilégier le sein (même temporairement) si l’un ou l’autre vous semblent compromis. Ne jamais tremper la tututte dans un liquide sucré (sauf cadre médical bien défini, notamment si elle est utilisée comme analgésique pour un soin douloureux). On peut aussi essayer de fournir une autre réponse (quand c’est possible bien sûr) : bras, berceuse, écharpe, promenade, etc avant de proposer la tétine. Quand le poussin grandit, on peut enfin commencer à lui proposer d’autres choses à tétouiller, comme un doudou qu’il pourra tenir et utiliser à sa guise (euh là niveau hygiène débarquement imminent de la DDASS…).

Si cela peut rassurer de jeunes parents à qui on prédit que leur poussin passera son bac tototte en bouche, le nôtre a été un véritable accro entre 1 (avant on lui donnait le doigt, les malheureux…) et 3-4 mois. Et je peux vous dire qu’il y a un certain nombre de moments où c’était la seule chose qui le calmait (même le sein qui débordait de lait n’y faisait rien). Ensuite il s’en est progressivement désintéressé et vers 5-6 mois la refusait complètement. Entretemps il a trouvé son pouce, qu’il prend uniquement quand il est fatigué ou quand il a faim. Evidemment, c’est un exemple et chaque poussin est différent. Enfin on n’a jamais vu personne passer son bac avec une tototte (passons sur les négociations au couteau avec le tonton ado du poussin qui voulait lui piquer ses tétines cet été…).

Donc comme toujours, je dirai : écoutez-vous, observez votre enfant, gardez l’esprit ouvert, trouvez votre rythme et vos solutions.

 

Stériliser or not stériliser, that is the question 15 avril 2008

Suite à une petite conversation en commentaire avec anne, je suis allée fouiller sur le site de l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), qui a émis un certain nombre de recommandations sur les biberons (préparation, conservation, nettoyage). Celles-ci concernent à la fois les biberons de lait maternel et de lait maternisé, donc peuvent intéresser le plus grand nombre.

On peut trouver le rapport complet ici (116 pages -mais la moitié est une traduction en anglais-, avec certaines parties concernant les crèches et les services pédiatriques, pas passionnantes) et un petit résumé sous forme de questions-réponses (mais moins complet forcément).

Leur conclusion est claire : de façon générale, il n’y a pas lieu de stériliser les biberons. Par contre il faut les laver minutieusement (si au lave-vaisselle, la température doit être d’au moins 65°C), et les faire sécher à l’air libre (jamais au torchon). Si on ne peut pas les faire sécher, il faut les laisser au frigo. Et bien sûr toujours se laver les mains avant de préparer un biberon.

Pour utiliser un tire-lait, il faut le laver d’abord à la main puis éventuellement au lave-vaisselle. Il est recommandé de passer à l’eau bouillante (pas l’eau chaude du robinet qui est un nid à microbes) la téterelle et le flacon de recueil, et de les laisser refroidir à sec. Ne pas utiliser de stérilisation chimique à froid (pourquoi, mystère). Par contre le récipient de conservation n’a pas besoin d’être stérile du moment qu’il est bien propre (comme expliqué plus haut). Là je ne comprends pas trop pourquoi il faut ébouillanter le flacon de recueil mais pas celui de conservation. Si quelqu’un a une explication… Sans compter que s’il faut faire bouillir son tire-lait au boulot, on est mal barrées.

D’après le rapport, les stérilisateurs vendus dans le commerce ne remplissent par ailleurs pas les normes actuelles pour être qualifiés de procédés de stérilisation (ce qui ne veut pas dire qu’ils soient totalement inefficaces non plus).

Conservation du lait maternel : 4 h à température ambiante, 48 h au frigo, 4 mois au congélateur.

Conservation du lait maternisé : 1 h à température ambiante, 30 h au frigo.

Dans tous les cas, il faut le mettre au frais le plus vite possible. Si on veut remplir un biberon par étapes (par exemple avec la coquille recueil lait -totalement ignorée par le document, dommage), il faut refroidir le nouvel apport de lait avant de le mélanger au reste (qui est bien sûr déjà au frigo). Et attendre que le biberon soit totalement rempli pour le congeler. Apparemment les bacs à glaçon pour la surgélation ne font pas partie des contenants recommandés (flacons/biberons en polypropylène, polycarbonate ou verre), même s’il peut être bien pratique.

A noter que l’eau utilisée pour les biberons ne doit pas venir d’un dispositif de filtration (type carafe Brita par exemple), qui auraient tendance à accumuler les bactéries. Et l’eau embouteillée doit être (une fois ouverte) conservée au frigo, et pas plus de 24 heures (ha, ha, ha). Sachant qu’il ne faut pas chauffer les biberons au micro-ondes (hi, hi, hi).

Notez que l’Afssa ne recommande pas en général de chauffer les biberons ; nous avons d’ailleurs vite proposé cela au poussin qui heureusement a été d’accord : c’est vraiment beaucoup plus pratique (surtout en déplacement).

Que faire de toutes ces recommandations ? A mon humble avis, s’en inspirer au quotidien, mais rester cool, surtout quand le poussin commence à utiliser ses petites menottes pour porter tout ce qui passe à sa jolie petite bouche édentée… Quelle est l’utilité de donner des biberons stériles alors qu’il est en train de mâchonner votre chaussure qui sort du métro ?

 

Bébé lotus 14 avril 2008

Filed under: 0-3 mois,Grossesse,Naissance — poulepondeuse @ 2:21
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J’ai récemment découvert l’existence d’un nouveau phénomène : le bébé lotus. Vous n’avez pas envie de faire les soins du cordon ? Le papa n’a pas envie de le couper ? Pas de problème, une fois le placenta sorti, laissez-le avec bébé. Oui vous avez bien lu, on laisse au bébé tout le cordon ET le placenta, jusqu’à ce que l’ensemble tombe de lui-même. Bon, ça implique de laver le placenta régulièrement, de l’emballer dans un (joli ?) sac en tissu/lange et éventuellement d’ajouter quelques gouttes d’huiles essentielles pour limiter les odeurs. Et du coup le cordon tomberait plus rapidement. D’après les défenseurs de cette pratique, cela :

  • limiterait les risques d’infection apparaissant au moment de la coupure du cordon (je ne connais pas la prévalence de ce type de pathologie mais ça n’a pas l’air d’être un problème majeur de santé publique)
  • éviterait de trop trimballer le bébé tant que le « pack » n’est pas tombé (tu m’étonnes, bonne chance pour le mettre dans le siège auto)

Sans compter l’aspect rituel/spirituel : le placenta deviendrait un ange gardien du poussin. Le nom de bébé lotus vient de la mythologie hindoue, selon laquelle « c’est du lotus éclos du nombril de Vishnou que va sortir notre monde ». Plus de détails ici et ici (en anglais). Je ne trouve pas les raisons pratiques très convaincantes.

Plus généralement, après Frédérick Leboyer, on tend de plus en plus à laisser le cordon cesser de battre avant de le couper : cela permet au poussin de passer en douceur au monde aérien, et lui permettrait également de recevoir une plus importante dose de fer, prévenant ainsi d’éventuels problèmes d’anémie.

Et il faut savoir que contrairement à une croyance répandue (j’avoue j’en faisais partie), la forme du nombril est déjà déterminée in utero, et ne dépend absolument pas de la coupure du cordon. Donc inutile de blâmer la personne qui a assisté votre naissance si vous n’aimez pas votre nombril !

En général, le placenta est pris en charge à la maternité par la sage-femme ou l’obstétricien avec le cordon et les membranes (ce sont les annexes du fœtus), et mêlé aux déchets de l’accouchement pour être traité en tant que déchet biologique (c’est-à-dire généralement incinéré avec précautions de transport et de stockage particulières pour éviter des contaminations potentielles). Mais il est d’abord soigneusement examiné par le praticien pour s’assurer qu’il est entièrement sorti : le moindre fragment non expulsé peut entraîner une hémorragie de la délivrance (une des principales causes de mortalité maternelle, heureusement jugulée dans les pays occidentaux).

D’autres usages possibles du placenta :

  • le manger : c’est ce que font la plupart des mammifères carnivores, cela permet à la mère de reprendre des forces après l’accouchement et de tenir quelques jours avant de repartir chasser. Et l’odeur du sang et de la chair risquerait d’attirer des prédateurs. Cependant vous avez tout à fait le droit de préférer le steak tartare (dont vous rêvez depuis 9 mois) ou une tablette de chocolat, sachant que les prédateurs de notre sociétés sont rarement attirés par les placentas. Sinon vous trouverez des recettes sur le net. Bon appétit bien sûr !
  • l’enterrer (et planter un arbre) : à éviter si vous habitez en ville, il n’est pas dit que ça tienne dans votre jardinière de géraniums.
  • faire un placent’art : il s’agit de réaliser une empreinte du placenta sur une feuille du papier, soit avec du sang, soit -après avoir lavé et essuyé la chose- avec de la peinture.

Le placenta a aussi de nombreuses vertus qui font qu’il a longtemps été utilisé en cosmétique ainsi que pour favoriser la cicatrisation. Vous pouvez toujours envisager d’en appliquer des morceaux si vous avez une cicatrice (césarienne, déchirure ou épisiotomie), le coeur bien accroché et un soignant à l’esprit ouvert…

Pour ceux que ça intéresse, vous trouverez ici un article très sérieux et complet : Le placenta : entre oubli familial et investissement médical, par Bernadette Tillard (Maître de conférences).

La pratique du bébé lotus semble relativement inoffensive (tant que l’enfant est en bonne santé bien sûr, mais j’imagine qu’en cas de problème il est toujours temps de le couper), mais quand même, quelle drôle d’idée non ?

 

Que sont-ils devenus ? 11 avril 2008

Aujourd’hui un billet pour vous donner quelques infos et liens supplémentaires en rapport avec de précédents articles.

Allaitement (voir ici et ici) : suite au refus d’une crèche de donner du lait maternel après 6 mois, une pétition est lancée pour qu’une loi soit faite pour que ça n’arrive plus. On peut la signer ici.

Chaussons en cuir souple : Pour ceux qui habitent dans des contrées polaires, ou chez qui il y a du carrelage très très froid, et qui trouvent que les chaussons c’est un peu léger, je vous ai trouvé un lien aux petits oignons : des petits chaussons fourrés fabriqués à la main au TIbet, pour seulement 19.95 $ la paire (port compris). Il y a aussi des petites bottines à peine plus chères. Certes ça n’est plus trop la saison, mais vue la météo ça fait une bonne excuse pour dégainer la CB (je suis forte, je résiste, je suis forte, je résiste…). Et si le dollar venait à remonter, il vaut mieux profiter du cours avantageux maintenant (je suis forte, je résiste, je suis forte, je résiste…).

Aldo Naouri : Grâce au blog Faisons avancer les choses, je vous suggère d’aller voir l’article de Elle où Alix Girod de l’Ain (alias le Dr AGA pour celles qui lisent Elle) teste la méthode Naouri. Ecrit avec son humour habituel, et criant de vérité.

La technique magique du bain : Pas de lien en particulier, plutôt quelques observations (en conditions contrôlées) sur l’évolution de la technique avec l’âge du poussin. Et ce surtout si vous avez pris l’option « explorateur/Dr Livingstone » sur votre poussin (ou pas d’ailleurs, ce qui peut mener à certaines tensions dans le couple, pour savoir qui a coché cette foutue option). Bref. Une fois donc que le poussin commence à maîtriser sa position et à savoir en changer tout seul, vous pouvez le mettre directement assis dans le bain. Il y a aussi des chances qu’il ne veuille plus aller sur le dos (alors que c’est quand même la position la plus pratique pour lui laver les cheveux). L’avantage, c’est que quand il commence à se mettre debout, c’est carrément plus pratique pour le savonner (façon fouille au corps à la douane…). Moins pour le rincer cependant. L’inconvénient, c’est que la baignoire, ça glisse, alors je vous raconte pas les gamelles. Le dernier truc du poussin : on laisse couler l’eau pendant qu’il est dans le bain (arrêter l’eau avant qu’on ne voie plus la tête…). Gros gros succès : essayer de boire l’eau (en s’en mettant plein la figure), passer sa main dedans (en s’en mettant plein la figure), s’approcher (en s’en mettant plein la figure), éclabousser partout (en s’en mettant plein la figure). Bref l’éclate totale.

Je vous donnerai bientôt des nouvelles de mon expérience des couches lavables, que nous utilisons à plein temps depuis 2-3 semaines, mais j’attends d’avoir un peu plus de recul pour vous en parler.

 

Dépôt vente 10 avril 2008

livre_massin Aujourd’hui un livre qui s’adresse à tous les parents et futurs parents : Vous qui donnez la vie, un autre regard sur la grossesse de Christophe Massin. Dans cet ouvrage, pas de recommandations sur le nombre de carrés de chocolat autorisés à la femme enceinte, la quantité de vêtements taille 1 mois à acheter ou encore à quel âge commencer les navets. Il s’agit plutôt de comprendre les processus psychiques et psychologiques à l’œuvre chez les parents et futurs parents depuis la conception jusqu’aux premiers jours de l’enfant. Rassurez-vous ça n’est pas le style :

– « Docteur, je ne me reconnais plus, j’ai envoyé une assiette à la figure de mon chéri/pleuré devant une pub. »

– « Allons allons ma brave dame, c’est les hormones ».

Pas non plus le genre « faites ci, faites ça, comme ça, et pas comme ça », mais plutôt des pistes, des idées à explorer et à s’approprier (ou pas) si elles vous parlent.

A partir de son expérience de psychiatre-psychothérapeute et de nombreux témoignages de parents, l’auteur aborde des sujets aussi variés que le désir d’enfant, l’interruption de grossesse (volontaire ou médicale), le rôle de l’équipe médicale pendant la grossesse puis à la naissance, ou encore la place du père. Le livre s’articule ainsi en trois grandes parties : Le choix de la vie, La vie entre les mains de la science, et Père, mère et enfant. Il est à recommander à tous ceux qui veulent prendre un peu de recul sur leur rôle de parent et faire la part des choses dans les émotions fortes et parfois contradictoires qui accompagnent ces moments. Je pense que sa lecture peut aussi aider les personnes qui d’une façon ou d’une autre ont mal vécu certaines choses autour de la grossesse, surtout si elles leur restent encore en travers de la gorge.

Vous êtes conquis ? Mauvaise nouvelle, ce livre a été retiré par l’éditeur. On en trouve encore chez Fnac et Amazon. Et je connais bien l’auteur à qui il en reste un stock. Vous pouvez donc par l’intermédiaire de ce site l’acheter au prix de 20 € (port compris pour la France métropolitaine). Et si vous avez l’esprit midinette, vous pouvez avoir pour le même prix une dédicace de l’auteur. Pour plus de détails, m’envoyer un mail : lapoulepondeuse @ gmail.com (il faut enlever les espaces bien sûr)

 

La valise (3) 9 avril 2008

Pour finir cette merveilleuse trilogie, réfléchissons à ce dont on a besoin pour quitter la maternité et accueillir un poussin chez soi.

Pour partir :

  • A moins que vous ne repartiez à pied, il vous faut un siège auto adapté (dos à la route ou nacelle). Il est conseillé d’en étudier la fixation AVANT le jour J.
  • Selon la météo et la saison il va falloir couvrir le poussin. Il est fortement déconseillé de le mettre en combinaison pilote dans le siège auto (pour la sécurité et puis il ne fait généralement pas si froid dans une voiture). Il existe des nids d’ange avec des petits trous judicieusement placés pour laisser passer la ceinture, et rien ne vous empêche de l’ouvrir une fois qu’il fait bon chaud dans la voiture. Globalement le nid d’ange m’a paru un bon investissement. Cela dit si vous accouchez en juillet à Montpellier, vous pourrez probablement vous en passer (quoi qu’avec le changement climatique, y a plus de saison ma brave dame).
  • Pensez aussi à prendre de quoi vous habiller, vous n’allez quand même pas sortir en tongs et en slip filet…

Une fois rentrés, quels sont les basiques indispensables ?

Pour coucher le poussin :

  • votre lit peut faire l’affaire si vous êtes adepte du cododo mais c’est quand même bien utile d’avoir un couffin/berceau/nacelle/lit de bébé selon ce que vous avez et ce qui vous arrange.
  • Pas de drap, couverture, oreiller ou édredon avant au moins 18 mois (oui il y a des enfants qui meurent étouffés dans leur couette à 1 an et oui j’en ai connu un). S’il fait froid, vous avez le choix entre gigoteuse, surpyjama et nid d’ange : privilégier les modèles les plus faciles à mettre avec nombreuses ouvertures. Pour les premiers mois le nid d’ange est pas mal. Pensez aussi aux draps housse et alèses.
  • Une veilleuse nous a été très utile pour nous occuper du poussin la nuit. Et cela fait plusieurs mois qu’il dort sans sans problème, pour ceux qui auraient peur de donner des mauvaises habitudes.

Pour changer le poussin :

  • N’achetez pas trop de couches d’un coup, que ce soient lavables ou jetables, car il faut trouver le bon modèle pour la morphologie du poussin (sans compter les problèmes d’irritation), et ça même le meilleur échographiste ne pourra pas vous aider. Un petit truc : il vaut mieux passer à la taille supérieure dès que le bébé atteint le bas de la fourchette de poids plutôt que de garder la taille inférieure le plus longtemps possible (ça n’empêche pas de finir le paquet bien sûr), car en plus de la taille la capacité d’absorption augmente aussi. Si vous souhaitez utiliser des lavables, c’est toujours utile d’avoir un paquet de jetables sous la main.
  • Même si on peut changer le poussin par terre, sur son lit ou que sais-je, c’est quand même bien pratique d’avoir un espace dédié à hauteur de parent (on n’est pas obligé d’acheter une table à langer, ça dépend vraiment de la configuration de votre chez-vous ; par exemple nous avons aménagé le dessus du lave-linge avec une grande planche et des tasseaux), où vous pourrez avoir tout ce qu’il vous faut sous la main. Investissez au moins dans un genre de matelas (il y en a un pas cher du tout et tout blanc -parfait pour les allergiques à Winnie et ses amis- chez le célèbre magasin d’ameublement bleu et jaune). Il vaut mieux choisir un endroit où tout est facilement nettoyable, y compris le sol, mais je n’en dis pas plus pour ne pas choquer les âmes sensibles.
  • Le plus simple est d’utiliser de l’eau et des carrés de coton (en supermarché à côté des couches), avec éventuellement une crème apaisante (genre liniment oléo-calcaire, en pharmacie). Si votre conscience écologique vous taraude, vous pouvez utiliser un gant de toilette et/ou des carrés de polaire lavables. En cas de grosse irritation, le mytosil est un grand classique (mais l’odeur…) ; j’aime bien les pâtes à l’eau comme eryplaste, ça marche bien et ça ne sent rien.
  • Prévoir évidemment une poubelle étanche, facile à nettoyer, grande (>15L sauf si vous avez un vide-ordure/adorez sortir les poubelles ; indispensable si vous utilisez des lavables) et de préférence à pédale (à moins que vous ne soyiez un poulpe).

Pour les soins :

  • Pour le cordon : compresses stériles, éosine en unidoses et alcool à 60°
  • Des unidoses de sérum physiologique sont utiles pour nettoyer le nez, les oreilles et les yeux. On en trouve en supermarché.
  • Un thermomètre peut s’avérer utile si vous soupçonnez de la fièvre.

Pour le nourrir :

  • Que vous allaitiez ou pas, il est utile d’avoir un ou deux biberons et une petite boîte de lait maternisé sous le coude. Attention, certains bébés refusent certaines tétines, donc il vaut mieux attendre de voir sa réaction avant d’en acheter 10 de la même marque. Et toutes les tétines ne sont pas compatibles avec tous les biberons (même si les fabricants prétendent le contraire). Pensez au goupillon pour nettoyer.
  • Pour stériliser, sachez qu’on peut faire bouillir 5 minutes (sauf le caoutchouc, qu’on peut stériliser avec des pastilles, vendues en hypermarché) ou passer 10 minutes à la vapeur (plus rapide dans l’autocuiseur). Donc si vous ne pensez stériliser qu’occasionnellement (pour info il n’est plus recommandé de stériliser systématiquement les biberons, sauf pour conservation du lait maternel), il n’est pas indispensable d’investir dans un gros bidule. Attendez un peu pour évaluer vos besoins.
  • Le coussin d’allaitement peut servir aussi bien pour le sein que pour le bib, et permet de bien s’installer pour des tétées qui sont souvent longues et fréquentes au début.
  • Si vous allaitez, attendez que la montée de lait soit passée pour racheter quelques soutiens-gorge d’allaitement, afin que votre taille soit à peu près stabilisée. Les hauts d’allaitement ne sont pas indispensables : on soulève son t-shirt et voilà ! Avec le bébé bien installé (et le coussin !) on ne voit rien de votre bidon qui pendouille. Les coussinets d’allaitement sont souvent indispensables au début, il existe des lavables et des jetables. Au moins au début, privilégier ceux avec effet « au sec » pour protéger les mammelons. Ne pas oublier son tube de lanoline à la maternité… Les coquilles recueil-lait sont pratiques aussi (souvent le sein qui n’est pas tété coule de concert avec son copain), ça permet de recueillir un peu de lait sans recourir au tire-lait et puis ça peut aider à stimuler la lactation si vous vous sentez dépourvue à ce niveau-là. Par contre à éviter à tout prix de les utiliser la nuit parce que c’est un coup à en mettre partout… Les bouts de sein en silicone (ou téterelles) sont controversés : certaines ne jurent que par eux, d’autres au contraire pensent qu’ils ont failli saboter leur allaitement. A utiliser avec discernement donc. J’ajouterai le téléphone d’une personne de confiance (et qualifiée) en cas de problème : sage-femme, consultante, bénévole d’une association…

Pour la jeune pondeuse :

  • Des stocks de serviettes hygiéniques (parce que pas évident d’envoyer votre homme, surtout qu’il risque de ne pas rapporter les bonnes) : désolée pour celles qui ne savaient pas mais après 9 mois de tranquillité, on rembourse avec pénalités de retard. Ne lésinez pas sur la qualité car ça peut durer facilement 2-3 semaines, ce qui peut être irritant à la longue (au propre comme au figuré). Je ne sais pas si des serviettes lavables pourraient être plus confortables (mais oui ça existe aussi !).
  • Un porte-bébé peut être utile très vite, même (et surtout) à la maison, pour pouvoir faire autre chose sans délaisser son poussin (et sans qu’il hurle comme si on voulait lui arracher un oeil, ce qui est très mauvais pour la santé mentale de ses parents).
  • Je crois l’avoir déjà mentionné dans ces pages, mais la sécu vous remboursera plusieurs visites de sage-femme à domicile (j’ai pas retrouvé le nombre exact), il ne faut pas hésiter à en profiter, elles sont compétentes pour (bien) s’occuper de maman et de bébé. Et c’est tellement plus agréable que d’aller courir à la PMI. Vous pouvez obtenir leurs coordonnées auprès de la maternité (entre autres).
  • De l’aide ! Que ce soit le papa ou une autre personne (bien choisie, évitez la belle-mère si elle vous donne déjà de l’urticaire en temps normal), on n’est pas trop de deux, ne serait-ce que pour nourrir la jeune mère (l’allaitement ça creuse !) et tenter de garder un certain contrôle sur l’état de la maison. Et je ne parle pas de celles qui ont en plus des aînés à gérer…

J’en ai peut-être (sûrement) oublié, donc n’hésitez pas à compléter en commentaire. Mais je crois que pour le reste du bazar (transat, tapis d’éveil, parc, chaise haute, écoute-bébé, trotteur, etc), rien ne presse. Vous allez recevoir des cadeaux, et puis si on ne veut pas que sa maison ressemble (tout de suite) une succursale d’Aubert et consorts, on peut y aller progressivement, et essayer de voir au fur et à mesure ce qui nous rendrait vraiment service. D’autant plus qu’avec internet on n’est plus obligé de faire une expédition pour le moindre achat.

 

La valise (2) 8 avril 2008

Filed under: Uncategorized — poulepondeuse @ 9:09
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Aujourd’hui le contenu de la grande valise (pour le séjour) :

Pour le poussin :

  • Des tenues : principalement des bodys et des pyjamas (éventuellement des chaussettes si les pyjamas n’ont pas de pieds). Il fait souvent très chaud dans les maternités, la turbulette est donc rarement nécessaire. Comme dit précédemment, à moins qu’on vous annonce un tout petit poussin, il n’est pas très utile d’investir dans la taille naissance ; de plus tant qu’ils ne se déplacent pas ils ne sont pas gênés par des vêtements un peu grands. Prendre des vêtements qui ne s’enfilent pas par la tête et qui s’ouvrent facilement à l’entrejambe. Prévoir au moins une tenue par jour de séjour.
  • Les fameux langes carrés en coton : utiles pour le change, pour ramasser les petites régurgitations (les premiers jours il reste du liquide amniotique dans l’estomac donc ça peut vite tourner à l’usine à fromages), éventuellement on peut en mettre sous la tête du poussin dans le berceau.
  • Des serviettes de toilette (pour le bain du poussin, le change, etc) : pour le nombre n’oubliez pas que les bébés adorent faire pipi quand ils ont les fesses à l’air.
  • Eventuellement une taie d’oreiller (avec laquelle vous avez dormi pour qu’elle sente la bonne odeur de maman) à utiliser comme drap housse pour le petit berceau.
  • En général, couches (jetables), lait et biberons sont fournis sur place, ainsi que de quoi pratiquer les soins du cordon.
  • Son petit savon perso (préférer un modèle liquide en flacon-pompe, bien plus pratique) : pas obligatoire, mais pensez-y si vous avez des exigences d’odeur et/ou de composition (parabens, trucs bio).
  • Si vous avez aussi des idées précises pour le change, prenez vos produits (à la maternité où j’étais c’était eau tiède et coton, + vaseline pour le méconium)
  • Eventuellement une tétine (mais au pire on vous en donnera une), selon vos opinions sur le sujet (susceptibles de changer après la naissance, nous en reparlerons).

Pour la maman

  • Des tenues : prévoir deux pyjamas/chemises de nuit et aussi des tenues de jour. Privilégiez pour le bas les couleurs foncées (fuites de sang possible) et des tenues aussi fluides que possible : on a généralement l’entrejambe un peu, euh, comment dire, endolori et le bidon qui pendouille plutôt ultra sensible. En haut, si on veut allaiter, les trucs qui s’ouvrent sont pratiques (notamment pour faire sécher les tétons endoloris/crevassés).
  • Les fameux slips filet/culottes jetables : ou alors quelque chose qui ne serre absolument pas, et auquel vous ne tenez pas trop, style culottes Tati.
  • Un à deux paquets de serviettes hygiéniques super nuit : ne pas lésiner sur la qualité, notamment du voile (prendre une marque à laquelle on est habituée). Désolée mais c’est quasiment la seule situation où la coupe menstruelle n’est pas recommandée (en même temps j’imagine mal l’utiliser dans ces merveilleux moments). La maternité vous refile généralement des trucs des années 50 avec voile effet spécial humide et sans truc qui colle, ce qui fait qu’en moins d’un quart d’heure le bidule (humide) est dans votre dos. Très mauvais pour le baby blues.
  • Pour une éventuelle cicatrice (soyons optimistes) : vous pouvez prendre de l’argile blanche. La bouée et le sèche-cheveu ne sont plus recommandés. Mieux vaut s’asseoir sur une serviette pliée (ou rester allongée, après tout, profitons-en…). Il est utile par contre de prendre des compresses et de l’eau (on peut recycler le fameux brumisateur) pour aller aux toilettes les premiers jours (trèèèèèèès sensible, on vous dit), et un rouleau de papier toilette, on ne sait jamais.
  • Surtout si la douche n’est pas dans la chambre, prévoir un peignoir (sinon une ou deux serviettes), de préférence pas un vieux truc rêche (si vous allaitez, ce sont les tétons qui sont très, enfin on a compris quoi), et des tongs pour patauger sans crainte dans les douches publiques. J’ai une amie qui avait carrément pris éponge + produit nettoyant car elle avait des doutes sur l’hygiène de l’endroit. A voir avec vos propres névroses…
  • Affaires de toilette habituelles (comme dirait Nagui, n’oubliez pas votre brosse à dents) ; selon les visites que vous attendez n’hésitez pas à prévoir un peu de maquillage (et quelques lingettes démaquillantes pour éviter l’effet panda le lendemain).
  • Kit pour allaitement : théoriquement deux (un ?) lolos suffisent. En pratique : un ou deux soutien-gorge qui s’ouvrent (pendant la montée de lait les seins sont très, très, très lourds, mieux vaut qu’ils soient à peu près soutenus), des coussinets d’allaitements (de préférence avec effet au sec pour les crevasses, personnellement j’ai trouvé les Nuk top), un tube de crème à la lanoline (ex : Lansinoh) contre les crevasses, qui coûte un bras mais sauvera vos tétons.
  • Avoir un petit stock de biscuits ou de quoi se faire une petite collation après la tétée de 3 heures du mat’, c’est toujours sympa. Surtout les premiers jours, allaiter toute la nuit sans manger ça creuse. Et ça donne soif, donc prévoir éventuellement une ou deux grandes bouteilles d’eau.
  • Le chargeur du téléphone portable : plutôt que la sonnerie stridente du téléphone de la chambre (et son coût souvent prohibitif), les textos sont un bon compromis pour recevoir les félicitations de son entourage.

En option et selon les cas :

  • Une petite lampe ou veilleuse pour voir la nuit sans allumer le gros néon
  • Un oreiller car ils sont parfois un peu fatigués (en général on a cependant un lit électrique qui permet de remonter la tête)
  • Le coussin d’allaitement est toujours utile -même si vous n’allaitez pas- de toute façon vous l’aviez déjà dans votre petit sac de naissance (enfin à côté, vue la taille de l’engin).

Les visiteurs seront chargés d’apporter à la jeune accouchée de quoi se nourrir décemment plutôt que des fleurs qui sont généralement interdites dans les chambres et finissent dans le bureau des infirmières.

Il faut bien sûr se renseigner auprès de sa maternité pour savoir plus particulièrement ce qu’ils fournissent et ce qu’il faut apporter, ça peut être assez variable selon les endroits.

Je ferai un dernier billet sur les trucs à préparer pour la sortie (spécial pour celles qui réalisent que le futur père est comme un élan face à un fer à repasser au rayon puériculture).

Et pour celles qui se préparent à accoucher à la maison, j’ai trouvé ici une discussion intéressante sur les préparations pratiques d’un tel événément.

Evidemment n’hésitez pas à rajouter en commentaires vos idées et vos trucs.

 

La valise (1) 7 avril 2008

Filed under: Grossesse,Trucs et astuces — poulepondeuse @ 10:23
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A ne pas confondre avec la valise RTL, la valise pour la maternité est généralement une des préoccupations de la future pondeuse aux alentours de 7-8 mois (spéciale dédicace pour Sophie D.-bientôt-Y.). Voici quelques indications pour aider les gros bidons (voir aussi ce billet).

Une premier truc utile est de prévoir deux sacs : un petit pour l’accouchement et un gros pour le séjour à la maternité. Cela vous évitera cette scène charmante de la salle de naissance : le papa exhibant vos slips filets et vos serviettes super nuit à la recherche du petit bonnet qui a glissé tout au fond.

Que mettre dans le sac de naissance ?

Pour le gros bidon :

  • Une tenue pour l’accouchement (à voir avec la maternité), du style grand t-shirt confortable (et auquel on ne tient pas trop). Il vaut mieux qu’il ait les manches courtes (il fait chaud dans les hôpitaux et cela aide aussi pour la pose éventuelle de la perfusion). Si il y a quelques boutons pour l’ouvrir devant, c’est pratique aussi pour le peau à peau juste après la naissance. Prenez au cas où une paire de chaussettes : chez certaines la péridurale donne froid aux pieds.
  • Si vous pensez déambuler jusqu’à la fin du travail (pas de péridurale ou péri ambulatoire), un paréo et des tongs peuvent être utiles pour conserver un semblant de dignité.
  • Le fameux brumisateur : utile s’il fait très chaud ; peut aussi permettre de vous humidifier la bouche, car théoriquement on ne doit pas boire sous péridurale, sous peine de vomir (mais apparemment la limite tolérée peut varier selon les endroits). Permet également au papa d’avoir l’impression de se rendre utile en vaporisant à tort et à travers.
  • De la lecture (pas trop intellectuelle), de la musique (voire une petite console de jeux portative ?) : ça peut être long !
  • éventuellement son plan de naissance
  • en option : de l’huile d’arnica pour se faire masser les reins par le papa pendant les contractions

Pour le poussin :

  • une (ou deux, si -comme la poule pondeuse- vous avez une fâcheuse tendance à la paranoïa) tenue comportant un body, un pyjama (et des chaussettes/chaussons s’il n’a pas de pieds) et le fameux bonnet. A moins qu’on vous ait vraiment prévu un mini-poussin, prendre la taille 1 mois : il vaut mieux que ce soit un peu grand que trop serré.

Pour le coq :

  • un petit casse-croûte : à boire et à manger, ça peut toujours servir, surtout si vous accouchez en pleine nuit
  • quelques distractions (voir plus haut)
  • selon vos souhaits, appareil photo et/ou caméra (penser à la batterie et aux cartes mémoire/cassettes/pellicules)

Pour tous, les papiers utiles : carte vitale (et éventuellement attestation de mutuelle) et livret de famille (ou reconnaissance anticipée), plus d’éventuels résultats d’analyse qui ne seraient pas déjà dans le dossier de la maternité.

Ne tiendront probablement pas dans le sac mais peuvent servir aussi pour prendre des positions plus confortables :

Et pour la valise du séjour, on verra dans un prochain billet (ah bon, ça commence à se voir, cette fâcheuse tendance à faire deux ou trois billets pour le prix d’un ?).

(NB : Je parle souvent du papa comme la personne qui accompagnera la pondeuse, alors que je sais bien que ce n’est pas toujours le papa et qu’il y a une grande variété de situations possibles dans la vraie vie. C’est juste que c’est plus simple. J’espère que les personnes concernées qui viendraient par ici ne m’en tiendront pas rigueur.)