La basse-cour de la poule pondeuse

Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants

Give me a sign 12 mars 2008

Filed under: 12-24 mois,6-12 mois,Education,Tests — poulepondeuse @ 2:11
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(attention une référence culturelle musicale de haute volée s’est cachée dans le titre)

signe

Je crois que je ne vais pas tester pour vous : signer avec bébé. Mais reprenons depuis le début. Au cas où vous ne l’auriez pas encore remarqué, j’aime bien zoner sur le net et chercher toutes les nouvelles idées pour me dépatouiller avec mon poussin. Donc fatalement, j’ai fini par tomber sur cette idée : avant que l’enfant n’acquière le langage parlé, on peut lui apprendre des rudiments de langue des signes pour qu’il puisse communiquer plus facilement. Génial, me dis-je : enfin je vais savoir s’il veut encore de la purée, ou plutôt aller changer sa couche. Pour une fois en prime je convaincs le coq de participer à ma dernière lubie. Donc nous allons sur un joli site internet apprendre quelques signes de base (j’adore « papa ») et commençons à assortir nos phrases de gestes façon De Funès dans Rabbi Jacob. Jusqu’ici, tout va bien.

J’en parle avec enthousiasme à ma mère, elle trouve ça naze. Je relativise (entre autres parce qu’elle m’avait aussi dit que je pouvais rentrer de la maternité en voiture avec le poussin dans les bras si le coq ne conduisait pas trop vite). Mais le doute s’est insinué. Deux jours plus tard, je me rends dans un éminent laboratoire de psychologie de l’enfant afin de leur prêter le poussin comme cobaye. Oui, je suis comme ça moi, prête à tout pour la science. En plus on n’a rien eu en échange, même pas un café pour moi. Bref, je profite de ce que je suis avec des pros pour leur demander leur avis.

Eh bien, comme l’avait laissé entendre ma mère, leur opinion est formelle : ça ne servirait à rien. Gloups. La science est formelle : les enfants savent très bien faire comprendre leurs besoins basiques à leurs parents. Effectivement, j’ai réalisé qu’avec 90% de succès environ, le coq et moi savons s’il faut nourrir, changer (l’odeur… quoi que avec les lavables on sent beaucoup moins) ou coucher notre poussin. Et puis la période entre premiers signes et premiers mots serait assez courte, quelques mois au plus.

Du coup, naïfs et influençables comme on est, on a laissé tomber. Je laisse quand même les liens sur le sujet (voir la petite boîte « sites utiles » sur le côté), si il y en a que ça tente. Et je serais très intéressée par les témoignages de ceux/celles avec des enfants plus grands : vous avez essayé ? ou vous pensez que ça aurait pu vous servir ? Les commentaires sont ouverts.

(photo : http://www.forbaby.com.au/modules/babynews/article.php?id=4)

 

Le bébétube 11 mars 2008

bbtube Aujourd’hui, la poule pondeuse a testé pour vous : le bébétube. Kesaco ? Il s’agit -comme son nom l’indique- d’un large tube en tissu, avec des extrémités resserrées (pour mieux maintenir le petit monstre). A quoi ça sert ? A fourrer dedans son poussin pour pouvoir vaquer tranquillement à ses occupations. On peut porter devant « en berceau », sur la hanche ou dans le dos.

Avantages :

  • Super simple et rapide à installer et à désinstaller ; même le Coq qui n’aime pas l’écharpe (trop compliqué) a admis que c’était pratique. Et pas de tissu qui traîne (celles qui ont pris une écharpe de 4m70 alors qu’elles font 1m65 comprendront). On peut aussi passer très rapidement et facilement de la hanche au dos (et vice versa), ce qui est assez appréciable (par exemple si poussin perd son bonnet).
  • Très peu encombrant. Et comme il n’y a qu’une seule couche de tissu, c’est léger pour l’été.
  • Le poussin est en position physiologique, bien assis sur ses cuisses (sauf pour la position du berceau mais c’est un peu particulier).
  • Il paraît que c’est pratique pour allaiter discrètement en toute circonstance ; je ne peux pas vous dire car le poussin est au bib depuis un bail maintenant.
  • C’est plutôt confortable, le poids est réparti entre les épaules et le bassin. A noter que le portage sur le dos n’est pas incompatible avec une poitrine généreuse (je sais de quoi je parle).
  • On peut l’utiliser de 0 à 3 ans (pour le porté bien sûr).

Inconvénients :

  • C’est taillé en fonction du porteur, du coup ça n’est pas évident d’avoir le même pour les deux parents par exemple.
  • Il n’est pas toujours évident de l’ajuster parfaitement (comme l’écharpe par exemple) et le tissu rabattu sur l’épaule peut être un peu gênant pour bouger le bras. Plus de pratique doit aider cependant.
  • Le portage est asymétrique (sur une seule épaule), à la longue c’est un peu usant.

Verdict : parfait pour des utilisations pas trop longues, du style « je sors de la voiture avec 5 paquets + 1 poussin et il faut encore que je marche 5 minutes jusqu’à chez moi », ou encore « mon poussin veut les bras et je voudrais finir de couper les légumes/préparer mon cocktail du soir ». Un peu moins confortable pour une grande balade de trois heures à mon humble avis.

Je l’ai acheté chez Bébésouleil (c’est là que j’ai piqué la photo); il est très joli et pas très cher (25€ port compris). Il y a deux tailles (en fonction du gabarit du porteur), et je ne savais pas trop laquelle prendre pour que ça aille au Coq et à moi. Du coup Alisabel (la patronne-et-unique-employée, qui est super gentille) a proposé de faire une taille 1 1/2, ce qui fait qu’on peut l’utiliser tous les deux. Nous l’avons reçu une semaine plus tard (et sur mesure donc !) avec un mode d’emploi détaillé très clair. Pour être tout à fait honnête, je pense que malgré tout il nous en faudrait un chacun à une taille différente pour être vraiment confortable. On verra à terme si le besoin s’en fait sentir. En attendant je ne peux plus m’en passer !

 

Travailler ou rester à la maison ? 1 mars 2008

Filed under: Education — poulepondeuse @ 7:35
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DH Tel est le dilemme face auquel se retrouvent la plupart des jeunes mamans (bizarrement les pères se sentent moins concernés). Si cela peut vous aider, une étude récente publiée dans le Times britannique a montré que les mères qui travaillent sont en moyenne plus heureuses que celles qui restent au foyer. Ceci expliquerait peut-être aussi pourquoi la France a à la fois une haute fécondité (2.0 enfants par femme, le taux le plus élevé d’Europe d’après l’INSEE) et un taux élevé de mères qui travaillent (78% des mères de deux enfants en 1990, 85% des mères d’un enfant aujourd’hui, d’après le Monde diplomatique).

Evidemment, ça ne veut pas dire que toutes les mères au foyer sont malheureuses et que toutes les femmes qui travaillent sont folles de joie. Malgré tout, il me semble que dans la structure sociale actuelle, très centrée sur les familles nucléaires, on peut plus facilement ressentir un sentiment d’aliénation à rester seule toute la journée avec un bébé, que dans une société plus traditionnelle où la famille s’insère au quotidien dans une communauté plus large.

En parallèle émerge une nouvelle tendance : des mères « au foyer » qui s’investissent dans de nouvelles activités, comme fabriquer des objets ou vêtements pour bébé qu’elles vendent sur internet, ce qui est beaucoup plus souple pratiquement et financièrement qu’ouvrir une boutique. Par exemple Bébésouleil, qui propose porte-bébés (j’ai commandé un BBtube, j’espère le recevoir bientôt pour vous en dire plus) et vêtements pour enfants, ou encore Ptit popotin qui vend des couches lavables, bavoirs, vêtements et autres. Et le site Ptits dessous dont je vous ai parlé a été créé par une maman qui est depuis une véritable patronne de PME si j’en crois leur page de présentation. Et si vous êtes allergique au « Made in China », ça peut être une solution pas trop onéreuse. Personnellement je ne suis pas prête à me lancer dans ce type d’aventure, car je me trouve face à une machine à coudre comme un dromadaire devant une paire de skis (et quand ma mère -qui n’a toujours pas renoncé, gloire à elle !- me parle cannette, je pense « à l’orange »).

Pour en revenir à l’étude dont je vous parlais, ce qui m’a vraiment interpelée c’est cette petite phrase, quasiment inaperçue à la fin :

The researchers also discovered that children in a household bring no increase in life satisfaction for men. Among women, it increases only when children start going to school.

Donc les hommes britanniques interrogés pour cette étude n’ont pas trouvé que leur vie était plus belle après l’arrivée de leur(s) enfant(s), quant aux femmes apparemment elles n’en profitent qu’une fois expédiés à l’école. Je n’arrive pas à y croire, et j’en viendrais presque à douter de la validité de l’étude tellement je trouve ça triste. Et vous ?

 

Faire un plan de naissance ? 16 février 2008

accouchement La médicalisation parfois injustifiée des naissances conduit un nombre croissant de femmes à vouloir reprendre le contrôle de cet événement exceptionnel. Un des moyens mis en oeuvre est la rédaction d’un plan de naissance. Il s’agit d’un document dans lequel la mère ou les deux parents expriment leurs souhaits quant au déroulement de l’accouchement, aux gestes qu’ils souhaitent voir pratiquer ou non, et à l’accueil de l’enfant. Un exemple peut être trouvé ici.

Personnellement, autant je trouve qu’il est absolument essentiel de réfléchir à la façon dont on souhaite que son bébé vienne au monde, autant je ne suis pas persuadée que ce soit la meilleure façon de le communiquer à l’équipe soignante. Le problème à mon sens est que les quelques exemples trouvés sur le net sont extrêmement directifs : « on fera ça, on ne fera pas ça ». Je suis bien consciente qu’il y ait un certain nombre de mères et de parents qui se soient sentis mal accueillis et infantilisés par le personnel des maternités, et je ne veux en aucun cas minimiser leur souffrance, mais j’ai peur que ce retour de balancier soit un peu extrême. Si vous arrivez à la maternité persuadés que médecins, sages-femmes et infirmières sont un mal nécessaire qu’il va falloir contenir par tous les moyens possibles et imaginables, et que de toute façon ils n’y connaissent rien et ne pensent qu’à vous rendre malheureux, ils risquent de vouloir vous donner raison ! Par ailleurs, l’accouchement est par définition complètement imprévisible, donc arriver avec un plan bien défini peut souvent conduire à des déceptions. N’oublions pas non plus que certaines pratiques dont on a peut-être abusé et qui déchaînent l’ire des partisans de la naissance naturelle (césarienne, épisiotomie, ocytocynes, forceps etc), sont inévitables dans certains cas. Si les femmes et enfants morts en période périnatale sont si rares dans notre société, c’est aussi grâce à elles.

Pour autant, faut-il aller accoucher « les yeux fermés » en se reposant totalement sur le corps médical ? C’est à chaque mère de se poser la question de ce qu’elle aimerait pour son accouchement, sur ses priorités (par exemple sur la péridurale). La préparation à l’accouchement, surtout si elle est assurée par la maternité choisie, est un bon moment pour échanger avec les sages-femmes et voir les possibilités proposées par l’établissement, ainsi que la politique générale du service. C’est aussi l’occasion de poser ses questions et de voir comment les souhaits de chacune peuvent être respectés ou non dans ce cadre. Il est aussi utile d’en discuter avec le père (ou la personne qui viendra avec la mère le jour J), afin de voir avec lui quelle pourra être sa place (inutile de vous battre pour qu’il coupe le cordon si la seule pensée lui donne des hauts-le-coeur), et aussi pour qu’il puisse vous aider à faire respecter vos choix. On tend à l’oublier, mais on est plus impressionnable allongée à moitié nue et tenaillée par les douleurs des contractions.

C’est la démarche que j’ai suivie personnellement, et le jour J j’ai rapidement proposé aux sages-femmes de garde qu’on discute de la façon dont je voyais les choses. Elles ont très bien accueilli mes demandes et j’ai vraiment senti qu’elles faisaient tout leur possible pour les satisfaire. Chaque geste pratiqué a fait l’objet d’une discussion préalable, et je trouve que cela fait toute la différence. Et j’étais dans un grand hôpital public parisien de niveau 3 (le plus haut niveau de médicalisation), pas vraiment le style accouchement sous-marin avec les dauphins au son des djembés. Mettre les choses par écrit n’est pas forcément rhédibitoire (surtout si vous avez peur d’oublier certains points dans la panique du moment), je pense que c’est plutôt la façon de présenter les choses qui fait la différence.

Mais n’oublions pas que toutes ne sont pas concernées par ces propos: on peut être clouée au lit pour menace d’accouchement prématuré et ne pas faire de préparation, accoucher tellement vite qu’on a à peine le temps de dire bonjour à la sage-femme, se faire proposer une césarienne pour une raison médicale si évidente que la discussion ne peut porter que sur d’autres sujets… Et vous ?

(BD : Stone soup de Jan Eliot)

 

Bienvenue dans la basse-cour 1 février 2008

Mais chez qui avez-vous mis les pieds (virtuellement s’entend) ? Depuis juin 2007, je suis la maman d’un joli poussin. Dès le début de la grossesse, j’ai commencé à me poser un tas de questions. Où accoucher ? Quelle poussette acheter ? Vais-je avoir des vergetures ? Comment va-t-on installer sa chambre ? Mais va-t-il seulement y dormir, dans cette fameuse chambre ? Et ça n’est pas allé en s’arrangeant, encore moins après la naissance. Heureusement, les ressources ne manquent pas : famille, amis, livres, magazines, et surtout le net. Informations, blogs ou forums sur la question sont légion. J’ai donc avancé, expérimenté, testé, approuvé (ou pas), et maintenant vient l’heure de partager. Je ne prétends pas vous expliquer comment élever votre enfant, j’ai peut-être les chevilles enflées mais il y a des limites. Je voudrais que ce blog soit un espace où tous ceux que ça intéresse pourraient venir discuter de la parentalité et des petits et grands problèmes qui s’y rattachent. Un endroit où on puisse trouver des idées et des pistes pour se sentir bien en famille, que ce soit sur les soucis pratiques du quotidien ou sur les grandes questions qui nous taraudent. Parents en panique, matriarches magnifiques, géniteurs gémissants, pères protecteurs ou gallinacées en goguette, soyez tous les bienvenus dans la basse-cour de la poule pondeuse.