La basse-cour de la poule pondeuse

Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants

La diversification alimentaire (2) 4 avril 2008

cuillere avion Après les grands principes, quelques idées d’ordre plus pratique.

D’abord, rien ne presse. Il s’agit d’introduire progressivement les aliments, plutôt que de donner un régime entièrement solide au poussin. Ne commencez pas parce que son copain de crèche a commencé, ou parce que votre belle-mère/mère/voisine/boulangère vous dit qu’il est temps. C’est vrai qu’on est souvent pressé de commencer, de voir grandir son poussin, mais quelques semaines peuvent faire une vraie différence pour lui. Comme pour tout, observez le poussin : est-ce qu’il tient bien sa tête ? est-ce qu’il est capable de porter des objets à sa bouche ? Ecoutez-vous, vous savez ce qu’il lui faut.

Dans le même ordre d’idée, mieux vaut introduire un nouvel aliment à la fois, séparément, pour que le poussin l’identifie en tant que tel. Cela permet aussi d’identifier d’éventuelles intolérances ou allergies. Si vous commencez d’emblée par patate-carotte-céleri-courgette et que ça ne réussit pas trop au poussin, vous ne pourrez pas identifier le coupable. Attendre quelques jours avant de passer à autre chose. Par contre, une fois que les aliments sont bien connus et tolérés, on peut faire sans problème des mélanges.

Il a donc été récemment prouvé que ça n’influait pas les risques d’allergie d’attendre pour introduire certains fruits et légumes. Par contre certains aliments acides (tomate, fruits rouges…), ou qui fermentent (chou…), peuvent donner mal au ventre. Il y a aussi les aliments qui constipent (carotte, pomme, riz…), et ceux qui au contraire stimulent le transit (épinards, pruneaux…), à utiliser avec discernement.

S’il refuse, pas la peine d’insister sur le moment. On a bien le temps plus tard de se prendre la tête avec les « reste à table », « goûte avant de dire que tu n’aimes pas » et « finis ton assiette » (voir ici pour un petit exemple). Mieux vaut éviter d’en faire déjà une épreuve de force. C’est aussi plus facile si vous n’essayez pas avec un poussin qui hurle de faim : il ne comprendra pas pourquoi il n’a pas son lait habituel et sera d’autant plus excédé.

Inutile d’assaisonner les plats au début. Le bébé n’a connu que le lait (même si le lait maternel change de goût en fonction de l’alimentation de la mère, ça reste du lait), la saveur de l’aliment lui suffit. Nous avons tendance à manger trop salé, trop sucré et trop gras, et n’ayez aucune crainte : votre poussin prendra ces habitudes aussi, ce n’est qu’une question de temps. Rien ne presse. Plutôt que de saler ou sucrer, on peut ensuite mettre des herbes, voire des épices pour donner plus de saveur. Si vous allaitez et que vous avez l’habitude de manger épicé, n’hésitez pas à relever un peu une purée si elle est refusée : par le lait le poussin a été habitué à des goûts plus forts.

Méfiez-vous des produits industriels. Je ne veux pas dire qu’il ne faut pas acheter de petits pots, au contraire, c’est bien pratique, mais qu’il faut garder un esprit critique. C’est à vous de décider ce que vous voulez donner au poussin et de choisir ce qui vous convient. Ce n’est pas parce qu’il y a écrit « à partir de 4 mois » sur une préparation que votre enfant en a besoin dès ses 4 mois. Personnellement je rajoute généralement un à deux mois aux âges indiqués. Ils ont aussi tendance à faire beaucoup de mélanges, ce qui n’est pas toujours heureux dans un premier temps. Donc lisez bien les étiquettes. Quant aux quantités, il n’y a pas de raison particulière pour que poussin finisse son petit pot donc ne le forcez pas à finir (ou resservez-le s’il en veut plus). C’est indicatif ! Un autre truc que je n’ai pas testé mais qui a l’air pas mal : les menus bébé surgelés (mais moins pratique pour vadrouiller).

Pour info, d’après mon pédiatre (ça vaut ce que ça vaut), on ne passe au lait 2ème âge que lorsque le poussin mange de la viande. Le lait 2ème âge est moins complet que le 1er âge, donc plus que l’âge c’est le régime alimentaire qui détermine lequel utiliser.

De quoi a-t-on besoin concrètement ? Le minimum est un bon bavoir (à manches si vous avez prévu de faire manger le poussin tout seul), en plastique c’est pratique car se nettoie d’un coup d’éponge et une cuillère adaptée, en plastique ou silicone (pour commencer certains parents proposent la purée sur leur doigt). Si c’est vous qui donnez la becquée (oui il y a des courageuses qui laissent le poussin se débrouiller), pas besoin d’une assiette spéciale. Il vaut mieux que le poussin soit assis et face à vous, donc une chaise haute ou dispositif équivalent rend bien service (surtout avec habillage plastifié facile à nettoyer). Vous pouvez aussi prévoir un tablier pour vous…

Si on veut faire soi-même des purées, il faut pouvoir cuire les légumes (et la viande) à la vapeur et les mixer. Si vous avez déjà ce genre de matériel, le babycook n’est pas obligatoire mais il peut être bien utile sinon (personnellement je survis très bien sans). Vers 8-9 mois, on peut commencer à écraser les aliments à la fourchette et à laisser des petits morceaux (marche mieux avec les carottes qu’avec les petits pois…). Ce qui est limite indispensable c’est un congélateur (et un micro-onde). Comme ça on peut faire un gros stock de purée et le congeler (voir la méthode pratique ici), puis on ressort les cubes quand on en a besoin. Personnellement je congèle des purées nature avec un seul aliment et quand je les décongèle je fais éventuellement des mélanges et j’assaisonne, ça permet de varier. Pour le jambon, je vous rappelle ce petit truc. Et sachez que beaucoup d’aliments se mixent mieux si on rajoute un peu d’eau (ou de lait).

On peut mettre la purée dans le biberon avec du lait, c’est évidemment plus rapide que de donner l’un puis l’autre (surtout à la cuillère), mais personnellement je ne suis pas fan : après tout si on allaite (et rappelons-nous que c’est le biberon qui imite le sein et non l’inverse…) on ne va pas se mettre de la purée dans les seins. De la même façon je n’aime pas faire du gloubiboulga en mixant ensemble viande et légumes. Mais c’est personnel, chacun fait comme il l’entend.

On entend parfois dire qu’il vaut mieux donner des petits pots dont les ingrédients sont parfaitement contrôlés que de faire ses purées. Je n’en suis pas persuadée, surtout quand on voit tout ce qui est rajouté dans les petits pots (sans compter le goût), et si ça vous tracasse vous pouvez toujours acheter des fruits et légumes bio. Privilégiez au moins ceux qui sont produits dans l’Union européenne où les pesticides sont bien contrôlés (même si ceux qui sont importés sont théoriquement soumis à des tests). Les légumes « racine » (carotte, betterave…) et « feuille » (épinards…) sont de vrais buvards à nitrate, mieux vaut les prendre bio (même si le risque d’une overdose de nitrate par l’alimentation est quasiment inexistant).

Enfin, comme le disait Anne dans le volume 1, on se prend beaucoup la tête pour le premier, et ensuite les autres mangent la tartine de Nutella des aînés et ne s’en portent pas plus mal…

(image : http://www.objetdujour.com/blog/images/Alimentation/Cuill%C3%A8re%20Avion.jpg)

 

Eviter et soigner l’engorgement 24 février 2008

bouchon Suite à mes promesses d’hier, voici quelques pistes concernant l’engorgement et ses copines, mastite et lymphangite. Concrètement, de quoi s’agit-il ? Vous sentez une tension désagréable dans une partie du sein, qui peut devenir rouge et gonflée (oui, encore plus que le reste, c’est possible !). Cette tension ne disparaît pas après la tétée (peut s’atténuer puis revenir). C’est généralement un (ou plusieurs) canal lactifère qui est bouché et par lequel le lait ne peut plus s’écouler. Dans certains cas, le bébé n’arrive même pas à faire sortir de lait du sein concerné. Et si vous ne faites rien, ça risque de dégénérer en infection, plus communément appelée mastite ou lymphangite, avec fièvre et autres joyeusetés. C’est surtout fréquent dans les deux-trois premiers mois, quand l’allaitement n’est pas bien régulé, mais ça peut aussi arriver aux vieilles routières.

D’abord, comment éviter une situation somme toute assez pénible ? Tout simplement en évitant le trop-plein : bien alterner les deux seins, et si le bébé saute une tétée, ne pas hésiter à tirer un peu de lait (manuellement ou au tire-lait) si les seins sont tendus. Pas forcément l’équivalent d’une tétée entière, juste de quoi soulager la tension. Evitez aussi de porter des soutien-gorges trop serrés qui vous scient le sein en deux (plus facile à dire qu’à faire quand on fait soudainement du 95 I, je suis bien d’accord). Si vous décidez de sevrer votre poussin, allez-y progressivement (attendez plusieurs jours avant de supprimer une autre tétée) et évitez de supprimer deux tétées consécutives.

Dès que vous sentez les premiers symptômes, prenez immédiatement les choses en main. N’arrêtez surtout pas de faire téter l’enfant, bien au contraire, et ne négligez pas l’autre sein pour autant. Sachez que la zone la plus stimulée du sein est celle au-dessus de laquelle se trouve le menton du poussin. Donc à vous de faire votre propre kama-sutra de l’allaitement pour favoriser le drainage de la zone. Et c’est en tout début de tétée que la stimulation est la plus forte. Vous pouvez « accompagner » en massant la zone douloureuse pendant la tétée.

Entre deux, pour diminuer l’inflammation, appliquez du froid ou du chaud (selon ce qui vous soulage le mieux), et glissez (attention minute glamour) une feuille de chou dans votre ravissant soutien-gorge d’allaitement. Vous pouvez aussi appliquer une pommade du style Osmogel mais à nettoyer soigneusement avant la tétée car pas top pour le poussin. C’est aussi une excuse en or pour vous vautrer dans le canapé pendant que Chéri fait la vaisselle, car le repos est fortement recommandé par la faculté.

Si les symptômes persistent, voire s’aggravent, consultez au plus vite, mais pas n’importe qui. Beaucoup de médecins sont encore hélas peu au fait des subtilités de l’allaitement, et on risque de vous prescrire d’arrêter l’allaitement, ce qui serait dommage et n’arrangerait pas vraiment votre problème. Donc visez plutôt votre maternité ou une sage-femme libérale ; peut-être une consultante en lactation, mais ne les ayant pas fréquentées je préfère ne pas me prononcer sur le sujet. Lorsque cela m’est arrivé, une gentille sage-femme est venue chez moi pour me traire faire un massage drainant. Ça n’est pas très agréable, mais c’est souverain.

(image : http://www.smtc90.fr/upload/smtc/embouteillage.jpg)

 

Allaiter un morphale : quelques pistes de survie 23 février 2008

jaws Tous les conseils et préconisations autour de l’allaitement visent généralement à prévenir et à corriger deux problèmes : un bébé qui ne tète pas bien et/ou pas assez et une mère qui n’a pas assez de lait. C’est tout à fait normal et souhaitable puisque ces soucis peuvent facilement conduire à un abandon précoce et souvent mal vécu de l’allaitement, voire à un risque pour la santé de l’enfant qui perd trop de poids. Mais on ne parle à peu près jamais du « couple » à l’autre bout de l’échelle : Jaws, le bébé morphale aux mâchoires d’acier et sa mère la Prim’Holstein. Comme vous vous doutez, la poule pondeuse et son poussin appartiennent (ou plutôt appartenaient) à cette dernière catégorie. Et c’est uniquement à cette catégorie que les quelques conseils de cet article s’adressent. Je n’ai aucune compétence pour les autres, sinon celle de les adresser aux autorités compétentes justement.

Comment savoir si vous faites partie de cette merveilleuse communauté ? Commençons par Jaws, le prédateur en couches-culottes. A peine frais émergé du ventre maternel, il s’est rué sur votre sein comme la vérole sur le bas-clergé. A la maternité, tout le personnel ébahi constate son incroyable force de succion, et vous vous attendez presque à voir débarquer dans la chambre une délégation menée par le chef de service pour lui remettre la médaille du Téteur de Platine. Il n’est pas à l’air libre depuis 48 heures qu’il a déjà exploré tout le ventre et les pectoraux paternels à la recherche d’un sein nourricier. Votre coq favori arbore d’ailleurs un magnifique suçon sur le bras, et ça n’est pas votre œuvre (on se doute que vous avez autre chose à faire). D’ailleurs vous avez tendance à lui laisser le jeune piranha plus souvent qu’à son tour, vu qu’à moins d’1 mètre de votre généreux décolleté, alléché par l’odeur, il (le bébé, pas le papa) ouvre un large bec et pousse des cris de volume croissant jusqu’à ce que vous colliez votre téton dans le bec en question. D’ailleurs il aura dépassé son poids de naissance avant la fin de sa première semaine.

Et vous ? Si bien stimulée par les mâchoires d’acier, votre montée de lait arrive dans les 48 heures. A partir de là, vous découvrez que telle le Petit poucet, vous semez non pas des miettes mais des gouttes de lait partout où vous allez. Vous consommez 4 paires de coussinets d’allaitement ultra-absorbants par jour et ne quittez votre soutien-gorge que pour la douche sous peine de vivre dans une mare de lait permanente. Quand le poussin prend le sein, il commence par s’étrangler pendant 5 minutes tellement la pression est forte (quand vous lisez que le biberon est une invention infâme car l’enfant ne contrôle pas le débit de lait, ça vous fait doucement rigoler). Si vous aviez réussi à joindre le lactarium, vous seriez probablement devenue leur nouvelle meilleure amie. En attendant, porter une coquille recueil-lait sur un sein pendant que le bébé tète l’autre vous suffit à remplir un 125 ml par jour.

Vous y êtes ?

D’abord on dit généralement que dès qu’un bébé manifeste l’envie de téter, il faut le mettre au sein. Dans votre cas, ce n’est pas forcément la meilleure idée. Les bébés ont en effet pour la plupart besoin de succion non nutritive. Et dans votre situation, entre l’efficacité du poussin et votre débit de lait, dès que le bébé est au sein, il mange. Il ne sait pas « tétouiller », c’est-à-dire mâchonner le sein sans manger. Et votre sein ne semble jamais se tarir. Cerise sur le gâteau, si vous le laissez au sein trop longtemps il va vomir toute sa tétée. Vous découvrez que cet estomac n’est finalement pas sans fond. Ô joie, ô bonheur, vous pensez l’avoir enfin rassasié pour plus d’1h30, et à la place vous (votre poussin, votre lit, votre fauteuil…) baignez dans du lait à peine digéré. Quant au poussin, il a l’estomac vide. Donc une demi-heure plus tard, il a encore faim. Et vos seins, si bien stimulés, vont produire encore plus de lait. Vous songez à vous vendre comme nourrice pour quintuplés mais vos pauvres tétons écrabouillés aimeraient bien avoir un temps de répit.

Donc dans votre cas, il faut que le bébé puisse téter autre chose pour apaiser ce besoin. Il y a bien son pouce, mais c’est rare qu’il le trouve avant 3-4 mois. Il vous reste votre auriculaire (ou celui du papa, qu’il se rende un peu compte de ce que vous vivez), la tétine ou un biberon d’eau. Là c’est vraiment à vous de voir ce qui convient le mieux à tout le monde. Vous constaterez peut-être qu’il y a des moments où le bébé va pleurer au sein mais se calmer en tétant votre doigt.

Essayez de repérer le temps maximum d’une tétée (par exemple pas plus de 45 minutes) et d’établir un temps minimum entre deux débuts de tétées (1h30 – 2h). Evidemment il ne faut pas être rigide, ce sont de simples repères. Par exemple si l’enfant est malade, si vous voulez « acheter » son silence dans un lieu public, ou s’il fait très chaud (le lait devient alors plus dilué pour que l’enfant tète plus souvent et soit mieux hydraté), n’hésitez pas à le mettre au sein plus souvent. Pour le faire « tenir » entre les tétées, donnez-lui votre doigt ou une tétine et évitez de lui mettre la tête dans votre décolleté qui sent le lait à 300 mètres (préférez l’épaule). C’est un aspect un peu frustrant de l’allaitement dans ce cas : vous n’osez pas trop faire de câlin à votre bébé entre les tétées (qui ne sont pas forcément une partie de plaisir les premières semaines). Par contre le papa en profite bien (qui a dit que l’allaitement excluait les pères ?) !

On vous répètera aussi qu’il n’y a pas besoin de faire de rot au sein. Quand vous aurez observé 5 minutes de tétée à haute pression, vous réaliserez rapidement qu’une petite pause-rot s’impose, surtout si le pépère râle et se tortille.

Si vous avez besoin d’un peu d’air, essayez de recueillir un peu de lait pour faire un biberon (au début, évitez de tirer mécaniquement trop de lait pour limiter la stimulation) que le père pourra donner pendant que vous faites un petit tour/une sieste. Pour ce type de bébé la confusion sein-tétine est rarement un risque. Au contraire il arrive qu’il refuse carrément le biberon. Dans ce cas-là patience et longueur de temps font mieux que force ni que rage.

Craignez l’engorgement comme la peste et faites très attention à bien alterner les deux seins (n’hésitez pas à donner les deux à chaque tétée, même si c’est juste 5 minutes pour le deuxième). Je ferai bientôt un billet sur le sujet.

Généralement après un mois ou deux, les tétées s’espacent et se régulent graduellement, et votre production de lait s’adapte gentiment. Comme la plupart des femmes, l’allaitement devient plus simple et plus agréable vers 2-3 mois. Dommage, c’est la fin du congé maternité.

Enfin je suis bien consciente que ces problèmes, si insignifiants soient-ils, ne concernent pas la majorité, loin de là. Mais d’une part je connais personnellement plusieurs femmes qui se sont trouvées dans ce cas, et d’autre part ça n’est à peu près jamais évoqué dans les documents sur l’allaitement, que j’ai trouvé peu adaptés quand je pataugeais dans mon propre lait.

 

Conseil gratuit en allaitement 12 février 2008

Filed under: Allaitement — poulepondeuse @ 10:13
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allaitement Une information qui peut intéresser les jeunes et futures mamans : le site Materneo propose les services gratuits d’une intervenante en allaitement. Vous lui envoyez un e-mail et elles vous répond dans les 24 heures. N’étant plus concernée je n’ai pas pu tester (et je ne veux pas l’embêter avec des fausses requêtes). N’oubliez pas non plus que la sécu rembourse un certain nombre de visites à domicile d’une sage-femme libérale après l’accouchement (j’ai eu beau fouiller le web, impossible d’en trouver le nombre). Et ça, j’ai personnellement testé et approuvé !

Merci à Christine Fourquet du blog bébé pour l’info.